C’est une tradition comorienne, que le sélectionneur a dû goûter avec plaisir, même si le populisme est loin d’être parmi ses standards favoris. Moins dun mois après avoir qualifié les Comores pour leur deuxième Coupe d’Afrique des Nations, Stefano Cusin a été reçu avec les honneurs populaires dimanche 01 décembre.
C’est devant une foule immense qu’il a accompagné de l’aéroport Prince Saïd Ibrahim, jusqu’à la maison de la Fédération située dans le quartier de Oasis au nord de la capitale, Moroni. Sous les houras des nombreux supporters constituaient en majorité par les clubs supporters des Coelacanthes, Stefano Cusin a été reçu presque comme un sauveur dans un pays, où le moindre fait et geste de l’équipe nationale devient quasiment une affaire d’État.
Arrivée à la tête des Coelacanthes au mois d’octobre 2023, le technicien italien a réussi le pari fou de qualifier l’équipe pour sa deuxième Coupe d’Afrique des Nations avec en prime la première place du groupe A (+12 points), qui était composé pourtant par des équipes (Tunisie, Madagascar, Gambie) redoutables, et avec beaucoup d’expérience du haut niveau. Dans les locaux de la FFC, Stefano a été accueilli par une foule en liesse. Durant son séjour à Moroni, le sélectionneur aura des discussion avec le Comité Exécutif, où ils doivent revenir sur ce qui a marché, et ce qui doit être amélioré pour permettre à l’équipe de prendre plus de dimension qu’elle en a aujourd’hui.
Lors d’une conférence de presse organisée lundi à l’occasion de sa venue aux Comores. Le sélectionneur est revenu sur les objectifs que lui avait fixé la FFC lors de sa signature ” Bien que nous soyons en construction, nous savions qu’on avait notre chance pour ces éliminatoires car on ne partait pas de rien, il y’avait une base avec les joueurs qui avaient disputé la CAN au Cameroun.” Et de rajouter “Maintenant, on va rester humbles sans non plus se fixer des limites.” Une façon pour le sélectionneur de dire, que son équipe allait jouer à fond les qualifications pour la prochaine Coupe du Monde, qui doivent reprendre au mois de mars prochain.”
Le sélectionneur a aussi fait remarquer, que si aujourd’hui les résultats sont au rendez-vous, malgré le contexte de reconstruction, c’est par ce que derrière il y’a une fédération qui fait son travail ” Nous on a la chance d’avoir une Fédération qui nous laisse travailler. Dans d’autres fédérations il y’a des présidents qui veulent imposer des joueurs ; il y’a des membres du comite qui veulent imposer des joueurs, il y’a l’Etat tout ça. Ici c’est l’entraineur qui décide, c’est pour cela que ça marche. Chacun fait sa mission, et ils nous font travailler dans les meilleures conditions.”